De algún modo me parece natural esto de entrar a Francia por el sur, por el Mediterráneo. No sólo por motivos obviamente geográficos. Yo, que no llegué a estudiar demasiado el francés (tengo esa cuenta pendiente), he tenido que aprender esta lengua, y esta cultura, a través de un vínculo estraño e intenso a la vez hacia esta tierra. A través de Flaubert, de Proust, de Foucault. A través de Rohmer. O de Koltès, o Izzo. Pero también a través de la música francesa. De la chanson. De Maurice Chevalier a Benjamin Biolay. El francés me ha calado en una íntima "educación sentimental" musicada. Por eso me es natural entrar al país vecino de la manera más directa: en coche y sin perder de vista el Mediterráneo. Porque siempre que lo hago me acompañan las voces de dos trovadores-cantantes del sur: Charles Trenet y su 'La mer', que nos habla de la luz mediterránea, y especialmente Georges Brassens.
Brassens nació en Sète, y para mí, hacer una breve parada en la playa de este pequeño pueblo costero a menos de 30 quilómetros de Montpellier es una escala obligatoria. Por las pequeñas carreteras comarcales que ya conozco siempre suena la misma banda sonora: 'Supplique pour être enterré à la plage de Sète'. Un homenaje que Brassens hace al otro paisano ilustre de la población: Paul Valery.
(traducción al castellano, y bastante correcta, aquí)
La Camarde qui ne m'a jamais pardonné,
D'avoir semé des fleurs dans les trous de son nez,
Me poursuit d'un zèle imbécile.
Alors cerné de près par les enterrements,
J'ai cru bon de remettre à jour mon testament,
De me payer un codicille.
Trempe dans l'encre bleue du Golfe du Lion,
Trempe, trempe ta plume, ô mon vieux tabellion,
Et de ta plus belle écriture,
Note ce qu'il faudra qu'il advint de mon corps,
Lorsque mon âme et lui ne seront plus d'accord,
Que sur un seul point : la rupture.
Quand mon âme aura pris son vol à l'horizon,
Vers celle de Gavroche et de Mimi Pinson,
Celles des titis, des grisettes.
Que vers le sol natal mon corps soit ramené,
Dans un sleeping du Paris-Méditerranée,
Terminus en gare de Sète.
Mon caveau de famille, hélas ! n'est pas tout neuf,
Vulgairement parlant, il est plein comme un œuf,
Et d'ici que quelqu'un n'en sorte,
Il risque de se faire tard et je ne peux,
Dire à ces braves gens : poussez-vous donc un peu,
Place aux jeunes en quelque sorte.
Juste au bord de la mer à deux pas des flots bleus,
Creusez si c'est possible un petit trou moelleux,
Une bonne petite niche.
Auprès de mes amis d'enfance, les dauphins,
Le long de cette grève où le sable est si fin,
Sur la plage de la Corniche.
C'est une plage où même à ses moments furieux,
Neptune ne se prend jamais trop au sérieux,
Où quand un bateau fait naufrage,
Le capitaine crie : "Je suis le maître à bord !
Sauve qui peut, le vin et le pastis d'abord,
Chacun sa bonbonne et courage".
Et c'est là que jadis à quinze ans révolus,
A l'âge où s'amuser tout seul ne suffit plus,
Je connu la prime amourette.
Auprès d'une sirène, une femme-poisson,
Je reçu de l'amour la première leçon,
Avalai la première arête.
Déférence gardée envers Paul Valéry,
Moi l'humble troubadour sur lui je renchéris,
Le bon maître me le pardonne.
Et qu'au moins si ses vers valent mieux que les miens,
Mon cimetière soit plus marin que le sien,
Et n'en déplaise aux autochtones.
Cette tombe en sandwich entre le ciel et l'eau,
Ne donnera pas une ombre triste au tableau,
Mais un charme indéfinissable.
Les baigneuses s'en serviront de paravent,
Pour changer de tenue et les petits enfants,
Diront : chouette, un château de sable !
Est-ce trop demander : sur mon petit lopin,
Planter, je vous en prie une espèce de pin,
Pin parasol de préférence.
Qui saura prémunir contre l'insolation,
Les bons amis venus faire sur ma concession,
D'affectueuses révérences.
Tantôt venant d'Espagne et tantôt d'Italie,
Tous chargés de parfums, de musiques jolies,
Le Mistral et la Tramontane,
Sur mon dernier sommeil verseront les échos,
De villanelle, un jour, un jour de fandango,
De tarentelle, de sardane.
Et quand prenant ma butte en guise d'oreiller,
Une ondine viendra gentiment sommeiller,
Avec rien que moins de costume,
J'en demande pardon par avance à Jésus,
Si l'ombre de sa croix s'y couche un peu dessus,
Pour un petit bonheur posthume.
Pauvres rois pharaons, pauvre Napoléon,
Pauvres grands disparus gisant au Panthéon,
Pauvres cendres de conséquence,
Vous envierez un peu l'éternel estivant,
Qui fait du pédalo sur la plage en rêvant,
Qui passe sa mort en vacances.
Vous envierez un peu l'éternel estivant,
Qui fait du pédalo sur la plage en rêvant,
Qui passe sa mort en vacances.
D'alguna
manera em sembla natural això d'entrar a França pel Mediterrani. Jo,
que no vaig estudiar mai gaire el francès, he après aquesta llengua, i
aquesta cultura, a través d'un vincle estrany i intens cap a aquesta
terra i aquesta cultura. A través de Flaubert i de Foucault, però també a
partir de les cançons de gent com Charles Trenet, que cantava al mar, o
de Georges Brassens, natural de Sète.
És per això que sempre m'agrada tornar a la platja d'aquesta petita
població costanera, i recuperar sempre la magnífica cançó 'Supplique
pour être enterré à la plage de Sète':
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